Des Comtes du Roure à l’agriculture biologique en Ardèche
L’histoire du village de Banne (labellisé village de caractère), prend sa source dans un temps immémorial. Celle du château des Lèbres y trouve une place importante depuis le XVIème siècle.
En 1799, mon ancêtre Henri Colomb, le plus important filateur des Vans et même du sud Ardèche, rachète l’ensemble des terres du fief de Banne à son cousin le comte du Roure. Cela comprend, entre autres, les ruines du fort de Banne et en contrebas, une vaste dépendance : le Château des Lèbres. Les Lèbres signifie les « lièvres » en langue occitane.
Depuis que j’ai repris ce vignoble familial, je le conduis en agriculture biologique, optant pour un travail essentiellement manuel. La conséquence que j’observe est une faune de plus en plus vivante et les lièvres, qui avaient quasiment disparu de mes parcelles, y reviennent toujours de plus en plus nombreux.
Un parc du XIXème en bordure du parc national des Cévennes
En 1841, le fils de l’acquéreur, Louis-Henri Colomb, à qui l’on doit la plupart des édifices miniers de Banne, notamment le viaduc de Doulovy (alors appelé viaduc de Colomb), fit don du château des Lèbres à son fils Albin à l’occasion de son mariage. C’est ce dernier qui, en 1860, s’y installa et fit déplacer le portail d’entrée du château de Banne. Il agrémenta sa propriété d’un magnifique parc à l’anglaise. Son amour des arbres rares, des fontaines et des parterres de fleurs en feront un oasis en bordure du Parc national des Cévennes. La plus impressionnante pièce d’eau de ce jardin, le grand-bassin, est un havre de fraicheur reposant à l’ombre d’arbres centenaires, qui a été inspiré par celui du Collège de Sorèze dans le Tarn.
Mon bisaïeul Louis Colomb, continuera l’œuvre de son père en faisant bâtir plusieurs pavillons d’ornement et en installant de splendides volières. A son époque le parc comptait environ une vingtaine de fontaines et bassins. Cet amour de la nature et des jardins, mes ancêtres me l’ont transmis et depuis plus de quinze ans j’essaie de redonner tout son lustre aux espaces extérieur de ce patrimoine historique. Occasionnellement, à l’occasion des manifestations culturelles que j’organise, une partie du parc est rendu accessible au public, notamment ce mercredi 2 août à partir de 20h, pour un pique-nique suivi d’un concert de musique baroque.